La porcelaine dure est la plus proche de celle fabriquée en Extrême-Orient. Elle est « dure » car non rayable à l’acier. Sa pâte se compose :

Un début de cuisson est opéré entre 800° et 1050°C, qui permet d’obtenir le dégourdi; puis, une couverte feldspathique est appliquée et cuite à haute température entre 1250° et 1400°, afin de lui conférer sa dureté qui la rend inrayable à l’acier.

En Europe, sa fabrication commence à Meissen vers 1710, à Sèvres vers 1770.

Auparavant ont été mises au point des imitations suppléants au manque de kaolin : ce sont les porcelaines tendres

La porcelaine tendre est rayable à l’acier.

Elle a été inventée en Occident pour servir de substitut à la porcelaine dure d’Extrême-Orient que l’on ne parvenait pas à fabriquer.

Elle a été dite ’’ artificielle ‘’, car elle se compose d’une partie précédemment cuite, la ‘’fritte’’, mêlée à des constituants crus. La fritte se compose de silice (sable) et de fondants alcalins (soude ou potasse). Elle est calcinée dans un four avant d’être broyée en fine poudre et lavée. Elle entre à 75 % dans la composition de la pâte. On lui ajoute des marnes calcaires (terre blanche), de l’oxyde de plomb et de la craie.

Une fois la pâte constituée, la pièce est façonnée puis cuite à une température d’environ 1200°. On obtient alors un ’’biscuit’’.

Celui-ci peut être émaillé, c’est à dire recouvert d’un mélange de silice et d’oxyde de plomb, et repassé au four. Cette glacure plombeuse et cuite entre 900° et 1000°C. Les couleurs sont cuites, comme en porcelaine dure, soit en même temps et à la même température que l’émail (le ‘’grand feu’’), soit à plus basse température au cours de cuissons effectuées par la suite, en fonction des températures supportées par tel ou tel oxyde métallique (le ‘’petit feu’’).

A ce type de porcelaine appartiennent les réalisations de Saint-Cloud, Chantilly, Vincennes, Strasbourg, ...